
Le tuning, également appelé “bolidage”, se rapporte aux modifications effectuées sur un véhicule dans l’optique d’améliorer ses performances ou de personnaliser son apparence. Cela se fait par la pose d’accessoires ou de pièces mécaniques, voire par l’adaptation ou la correction d’éléments existants, ou encore par l’optimisation de réglages. Plutôt marginal à ses débuts, ce courant a su évoluer au fil du temps pour séduire de plus en plus d’amateurs d’automobile, parfois en se perdant dans des excès, mais toujours en parvenant à se réinventer, jusqu’à aujourd’hui où le tuning est considéré pleinement comme un life style, une manière de vivre, d’être et de penser.
Comment et où le tuning est-il né ? Comment a-t-il traversé les époques ? Quelles sont les grandes tendances qui ont émergé ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article qui propose une approche chronologique en détaillant les grandes spécificités des mouvements par continent. A noter qu’il prend également le parti de mettre davantage l’accent sur les privés que sur les constructeurs et préparateurs affiliés qui préparent les véhicules principalement pour la course ou pour des utilisations spécifiques.
Sommaire :
Les débuts du tuning (1930-1970)
Les pionniers américains
On peut dater les débuts du tuning à proprement parler à la fin des années 1930, au sortir de la Grande Dépression qui secoue à l’époque l’économie mondiale. Cette période marque effectivement l’apparition en Californie du Sud des Hot Rods, typiquement de vieilles Ford du début du siècle modifiées pour accroître leurs performances. Le poids est réduit au moyen de la suppression de nombreux éléments, allant de la capote au capot moteur, en passant par les pare-chocs, les ailes ou encore le pare-brise. Le toit est également “choppé” (raccourci) pour une meilleure vitesse de pointe, les roues remplacées pour une meilleure motricité et tenue de route, et les moteurs sont “swappés” (remplacés) pour plus de puissance. Des noms de préparateurs comme Vic Edelbrock deviennent très vite associés à ce mouvement. En dehors des rues, le lac salé de Bonneville constitue déjà une piste de choix pour les Hot Rods qui y établissent de nombreux records de vitesse.

Dans le courant des années 1940, alors que les premières courses de drag ont lieu sur les pistes d’atterrissage de bases aériennes déclassées, les Low Riders, menés par la jeunesse mexicano-américaine de Californie, proposent une idée du tuning qui va à l’exact opposé des Hot Rods et de leur quête de vitesse. En effet, les amateurs de ce mouvement cherchent simplement à “cruiser” dans les rues avec style, selon la devise “Low and Slow”. Pour ce faire, les suspensions sont raccourcies, la taille des roues est réduite, l’intérieur est revu avec du velours ou du cuir, la carrosserie repeinte dans des tons colorés… Fin des années 1950, les premiers systèmes pneumatiques qui permettent de rabaisser et remonter la hauteur de caisse à loisir font leur apparition.

Les années 1960 en Amérique coïncident avec le pic de popularité des muscle cars, ces coupés aux looks nerveux animés par de gros V8 gloutons. Bien que les constructeurs proposent des versions spéciales et des packs optionnels pour le drag racing (avec des moteurs plus puissants et des freins, pneus et suspensions revus), les aficionados de tuning n’hésitent pas à préparer davantage les modèles afin de repousser toujours plus loin leurs limites. Si des monstres de puissance comme la Dodge Charger Daytona et la Plymouth Superbird, conçues spécifiquement pour les courses de NASCAR, font sensation, les tuners s’en donnent également à cœur joie avec des Ford Mustang et autres véhicules plus abordables. Fruit de cet engouement pour les pièces aftermarket, le désormais mythique SEMA Show connaît une première édition très prometteuse en 1967.

Les véhicules américains étant naturellement prisés par les tuners, le milieu de années 1960 marque également le début de la scène import aux Etats-Unis. Des voitures comme l’Austin A40 Devon, la Ford Popular (construite en Angleterre) ou la Volkswagen Coccinelle sont alors préparées pour la compétition, notamment le quarter mile, et rencontrent un franc succès. La compacte allemande pourra d’ailleurs compter sur le film américain de 1968 Un amour de Coccinelle pour accroître encore sa popularité au pays de l’Oncle Sam. Fin des années 1970, après l’engouement pour les européennes, c’est au tour des petites japonaises fraîchement débarquées de se voir modifiées. Les Honda Civic, Datsun 510 et autres Toyota Celica figurent parmi les bases les plus plébiscitées.

Préambule japonais
Sur l’archipel nippon, l’éclosion du tuning est directement liée à la popularisation des courses sur circuit dont le Grand Prix automobile du Japon, introduit en 1963. En effet, les fans ont alors envie d’avoir eux aussi leur voiture de course, même s’ils ne participent pas à des compétitions. Le style général, la sonorité des moteurs et le côté unique de ces véhicules préparés engendrent les premières autos tunées du Japon, malgré la rareté des pièces performance disponibles sur le marché.

Dans les années 1970, les Fuji Grand Champion Series amènent un public toujours plus nombreux à s’intéresser aux véhicules modifiés. Destiné à l’origine aux barquettes deux-places, aux sport-prototypes et aux voitures de tourisme, la compétition offre un spectacle haletant pour le public. Les particuliers, inspirés par ces courses, se mettent à transformer leur véhicule dans cet esprit avec des jantes au look racing, des pneus slicks, des numéros sur les portières et des peintures originales. C’est le début de la sous-culture Kaido Racer.

Les techniques de préparation évoluent et le choix des pièces performance disponibles s’étoffe vers le milieu des années 1970. Beaucoup de systèmes d’allumage sont convertis en allumage à décharge capacitive, des carburateurs plus sophistiqués sont installés, au même titre que des admissions retravaillées, des arbres à cames à haute levée… En 1974, HKS fait sensation en proposant le premier kit turbo au monde avec un ensemble prévu pour le L20 de la Nissan Skyline GC100. Grâce à cette avancée, la puissance des moteurs atteint bientôt de nouveaux sommets…

Déclenchement en Europe
Sans surprise, en Europe également, les débuts du tuning sont marqués par un souhait d’imiter les voitures stars des compétitions. Les premiers véhicules modifiés proviennent vraisemblablement d’Allemagne, d’Italie et de Grande-Bretagne avant que cette pratique devienne peu à peu globale et touche tous les pays européens. Très répandue, la Coccinelle de Volkswagen devient une base de choix, portée par les pionniers de la préparation en Allemagne comme Gerhard Oettinger, fondateur de la société du même nom dès 1946. La société Kamei propose quant à elle le premier spoiler avant pour le modèle en 1953.

En Italie, l’une des premières voitures à être modifiées est la Fiat 600 dès la fin des années 50, rapidement suivie par la plus populaire encore 500. De nombreux kits de transformation voient alors le jour et des fabricants comme Abarth connaissent le succès en commercialisant des pièces, notamment des pots d’échappement, en dehors de véritables autos de compétition. En Grande-Bretagne, c’est la Mini apparue en 1959 qui suscite l’intérêt des bricoleurs grâce à sa mécanique simple et à son potentiel de préparation. Fondée en 1966, la société française Devil fabrique quant à elle des silencieux et des pots d’échappement racing qui s’arrachent sur les modèles sportifs du moment comme la Renault 8 Gordini.
Cette effervescence autour de la modification automobile en Europe donne naissance aux premiers salons dédiés à la préparation. En 1968 voit le jour l’International Sports and Racing Car Exhibition Essen, qui deviendra l’Essen Motor Show, considéré à l’époque comme la version allemande du SEMA Show. Bien que marquées par les chocs pétroliers, les années 1970 ne seront pas un frein pour le tuning européen qui jettera son dévolu sur des véhicules plus économiques. Les Ford Escort et Cortina, Opel Kadett, Autobianchi A112, Renault 5, Simca 1000 ou encore la Volkswagen Golf feront partie des bases abordables les plus appréciées.

L’âge d’or du tuning (1980-2010)
Toujours plus
A partir des années 1980 dans le monde, et ce jusqu’aux années 2000, on assiste véritablement à un pic de popularité du phénomène tuning. La modification, jusque-là souvent focalisée sur les performances de la mécanique et des trains roulants, touche de plus en plus tous les éléments constitutifs des véhicules, comme la carrosserie, l’éclairage, la sellerie ou le système audio embarqué. Il y en a pour tous les goûts, avec toujours plus de fabricants de pièces aftermarket investissant ce marché en plein boom qui touche toutes les classes sociales.
Sur le continent américain, malgré un nombre croissant d’infrastructures dédiées à la pratique du quarter mile et d’autres compétitions, les courses illégales dans les rues continuent de séduire les jeunes en mal de sensations fortes. On assiste bientôt à une guerre des clans, avec d’un côté les amateurs d’américaines comme les Dodge Viper, Ford Mustang, Chevrolet Corvette et Camaro ou encore Pontiac Firebird Trans Am, et de l’autre les fans d’imports, et plus particulièrement de japonaises. Les styles de tuning évoluent, et si beaucoup des anciennes modes perdurent, de nouvelles se distinguent, à l’instar du Donk. Indissociable du début 2000, ce courant met à l’honneur des Chevrolet Impala ou Caprice, mais aussi de grandes berlines et coupés de General Motors, lesquels sont surélevés et reposent sur des jantes démesurées et des pneus taille basse. Le look devient la priorité.
A l’autre bout du globe, au Japon, les années 1980 sont notamment synonymes de “top speed” où les tuners s’affrontent sur les voies rapides nippones ou sur l’anneau de Yatabe avec des autos de plus en plus puissantes. Inspiré par les voitures de course Super Silhouette, le style Gurachan très exubérant émerge également, définissant ses propres codes : lame avant démesurée (deppa), petites roues, ailes larges, échappement extra-long (takeyari)… Dans un autre genre, la fin des 80s au Japon voit arriver la mode Haiso (High Society), précurseure du mouvement VIP avec ses bases luxueuses et ses modifications clinquantes. Parmi les phénomènes apparus lors de cet âge d’or, citons enfin le drift, professionnalisé au début 2000 grâce au D1GP, mettant sur le devant de la scène des autos très colorées développées pour la glisse.
Sur le continent européen, on ne se tourne pas les pouces non plus et les tuners se ruent sur les sportives et autres hot hatches (modèles à hayon vitaminés) pour montrer leurs talents. Dès les années 1980, les Volkswagen Golf GTI, Peugeot 205 GTI, Renault 5 GT Turbo, Escort RS Turbo ou BMW M3 notamment ont le vent en poupe. De nombreuses entreprises fournissent alors des kits carrosserie et accessoires pour personnaliser ces véhicules. Dimma, DP Sport, Kustomorphose ou encore Schneider font bientôt partie des incontournables en la matière. Dans les années 1990 et 2000, si la sobriété a toujours ses partisans, l’extravagance décomplexée fait aussi rage en Europe, France comprise. Echange de feux, carrosseries lissées, portes saturées de hauts-parleurs, amplis illuminés, Lambo doors, feux Lexus, bandes racing, néons, gros ailerons et pots d’échappement de gros diamètre font partie des cocktails explosifs de cette période.
Se rassembler et partager
A mesure que la scène tuning a progressé dans le monde, des événements, salons et autres manifestations autour de la customisation auto ont fleuri dans la dernière partie du XXe siècle. Si les grand-messes comme le SEMA Show et l’Essen Motor Show ont continué sur leur lancée, d’autres rendez-vous d’envergure ont également vu le jour dès les années 1980. Créé en 1983, le Tokyo Exciting Car Show, désormais Tokyo Auto Salon, a très vite séduit en proposant un vaste éventail de véhicules représentant les différentes tendances japonaises en matière de tuning. De grands préparateurs comme Trust, Blitz, RE Amemiya, HKS ou encore JUN sont devenus des habitués de ce salon incontournable.

En France, on se souvient particulièrement du Paris Tuning Show, renommé ensuite PTS, qui s’est tenu chaque année de 2000 à 2009, mais surtout du célèbre GTI Tuning International. Inaugurée pour sa première édition en 1996, cette grande manifestation à ciel ouvert proposait un grand nombre d’animations, shows et compétitions comme des runs FFSA, du dragster, du drift, des concours SPL (récompensant la pression acoustique la plus forte possible délivrée par le système audio, mesurée en dB) ou IASCA (recherche de la meilleure qualité sonore)… Réunissant plus de 10 000 autos à son apogée, ce rendez-vous, considéré à l’époque comme le plus grand rassemblement de véhicules tuning d’Europe, a véritablement déchaîné les foules jusqu’à sa disparition à la fin des années 2000.
De l’événementiel à la couverture médiatique et à la presse, il n’y a parfois qu’un pas. En effet, si au Japon c’est le magazine Option, créé en 1981, qui a chapeauté le Tokyo Exciting Car Show, en France c’est GTI Mag qui a été l’instigateur du GTI Tuning International (et d’autres rassemblements). Cette presse spécialisée a véritablement accompagné les amateurs de personnalisation et de préparation en créant un lien entre les passionnés et en partageant les actualités du milieu, en allant à la rencontre de tuners et en couvrant des manifestations en tous genres. Citons par exemple d’autres magazines français comme ADDX, Boost Tuning, Maxi Tuning, Option Auto, Autoworks Magazine…

La télévision et le cinéma n’ont pas été en reste pour faire rêver les fous de tuning. Sur le petit écran, certaines émissions sont devenues cultes avec le temps, comme les Video Option, vendues sur VHS dès 1988 au Japon, ou les Hot Version à partir de 1991, le pendant tuning de Best Motoring. La série de films Shuto Kousoku Trial, qui raconte les exploits de street racers, a également dépassé les frontières du Japon. Aux Etats-Unis, c’est avant tout le film Fast and Furious de 2001 qui a mis un formidable coup de projecteur sur la scène import américaine, et sur le tuning de manière générale. Des émissions phares comme Monster Garage, Pimp My Ride ou Overhaulin’ ont également animé les années 2000, la France ayant au passage profité de l’engouement pour adapter le concept de certains de ces programmes pour son public.

Le tuning aujourd’hui (2020+)
Vers un renouveau ?
Ces dernières années, on peut remarquer que le tuning s’est diversifié et compte énormément de styles différents dont découlent des mouvements variés, un peu à la manière des courants musicaux. Aujourd’hui, peut-être plus que par le passé, le tuning semble davantage refléter un état d’esprit et pour certains, affirmer une volonté d’appartenir à une communauté avec les phénomènes Hoonigan, Fatlace, Stancenation, Illest, Watata, etc. La customisation n’est plus un phénomène de niche et les constructeurs l’ont bien compris, de plus en plus nombreux à axer leurs campagnes de promotion sur les possibilités de personnalisation de leurs nouveaux véhicules.

Question tendances, certaines perdurent et d’autres émergent, voire se transforment. Des styles comme le DUB (grandes jantes chromées), le Stance (voiture posée sur des jantes à fleur d’ailes), le Restomod ou Pro Touring (préparation d’une base ancienne avec des pièces modernes) restent très appréciés en Amérique. Au Japon, berceau du style JDM (véhicule modifié avec des pièces originales japonaises) si prisé à l’étranger, les Toyota GT86 et Subaru BRZ demeurent très populaires et bénéficient d’une vaste gamme d’articles spécifiques, au même titre que la Toyota GR Yaris. Les petites voitures légères, les kei cars, sont toujours bien représentées sur la scène tuning, et la mode des Itasha (décorations avec des images de personnages de manga, anime ou jeux vidéo) ne semble pas s’essouffler. Quant au Vieux Continent, le style Euro est maintenant défini comme très “clean”, mêlant classe et sobriété.
D’un point de vue plus global, ces dernières années plusieurs produits et pièces se démarquent particulièrement. C’est le cas notamment des kits carrosserie larges qui en mettent toujours plein la vue sur les salons, des éclairages LED pour les phares et feux avec des motifs personnalisés, du covering vinyle ou encore des systèmes multimédia agrémentés d’écrans de grand diamètre. Aux côtés des voitures à moteur exclusivement thermique, les véhicules hybrides et électriques se voient également modifiés pour plus de puissance ou d’efficience. La reprogrammation du moteur thermique, voire le remplacement de la batterie pour une plus moderne peuvent être des solutions dans le premier cas, tandis que pour les Tesla notamment, il existe désormais des hacks de firmware pour booster les performances.

Les accessoires du moment
Voici quelques exemples de produits phares suivant les dernières tendances en matière de tuning, mais également les grands classiques indémodables pour modifier son véhicule :

Un sweat en version miniature qui vient se placer sur le pommeau pour le protéger de la chaleur et du froid. Très à la mode, ce couvre-pommeau original permet d’apporter une touche unique à votre habitacle.

Egalement appelées “fender flares”, les extensions d’ailes permettent d’élargir le véhicule afin de pouvoir installer des jantes très larges ou à fort déport. Un accessoire indémodable !

Rien de tel pour moderniser le look de votre auto que des phares et feux à LED ! Avec leurs motifs sportifs, leur luminosité supérieure et leur consommation énergétique réduite, ces produits ont tout pour plaire !

Lorsque l’on cherche à augmenter la puissance du moteur, le remplacement du filtre à air d’origine au profit d’un kit d’admission ou d’un filtre sport représentent souvent une première étape. La sonorité du moteur devient également plus marquée.

Quand on parle de personnalisation auto, on pense bien souvent aux jantes en premier lieu. Les jantes tuning permettent de transformer le look de votre véhicule mais attention à bien choisir les bonnes caractéristiques techniques !

Les “néons” reviennent plus forts que jamais grâce à leur dernière technologie à LED ! Très simples à installer, ces bandes étanches se collent où vous le souhaitez et bénéficient d’un allumage contrôlé par télécommande.

Idéals pour rabaisser votre véhicule et augmenter sa tenue de route, les combinés filetés font partie des indispensables. Les suspensions pneumatiques (air ride) sont également très prisées pour leur grande versatilité.

Changez complètement le feeling de conduite grâce à un volant tuning en cuir, en peau retournée ou en bois spécialement conçu pour la conduite sportive. Et n’oubliez pas de choisir le moyeu adapté à votre véhicule !

Optimisez votre position de conduite en troquant votre siège d’origine pour un baquet à dossier fixe ou inclinable offrant un maintien supérieur. Sécurité et confort au rendez-vous !

Donnez un coup de frais à vos étriers de frein avec une peinture haute température spécialement conçue à cet effet. Les couleurs mates et pastel sont particulièrement tendance !
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